sochpresse par lavieéco
Contrôlée par l’Etat puis privatisée, elle s’efforce de faire face à la rude concurrence de sa rivale, Sapress.
Longtemps taxée de francophilie, elle se concentre aujourd’hui sur la presse et le livre marocains et sur les titres en provenance du Liban, de l’Egypte et du Koweit.
A l’angle des rues Rahal Ben Ahmed et Saint-Saëns, à Casablanca, se dresse le siège de Sochepress. Le bâtiment, pimpant, n’en trahit pas l’âge vénérable. Car Sochepress, c’est une longue histoire, et son indéboulonnable président, Abdallah Lahrizi, n’oublie jamais de s’en enorgueillir.
Une histoire qui remonte à 1924, avec la société des Messageries Hachette
Une histoire qui remonte à 1924, lorsque la société française des Messageries Hachette s’avisa de fonder une succursale à Casablanca. En 1949, celle-ci prit la forme d’une société anonyme et le nom de Sochepress (société chérifienne de presse). Son capital était entièrement détenu par Hachette. Mais, opérant dans un secteur aussi sensible que stratégique, elle ne pouvait laisser l’Etat indifférent. Il en briguait le contrôle, d’autant qu’elle possédait le monopole de la presse et du livre. La presse, c’étaient des journaux marocains d’obédience partisane et leurs homologues étrangers, souvent peu tendres envers le régime en place. Raisons suffisantes pour que l’Etat déployât toute son énergie pour prendre l’affaire en main. Mais Hachette ne l’entendait pas de cette oreille. Ahmed Snoussi, alors ministre de l’Information, fit donc chou blanc. C’est alors que feu Hassan II intervint et mit le dossier entre les mains de Mohamed Karim Amrani, son conseiller économique. Celui-ci, négociant en son nom, remporta le morceau. Cela se passait en 1970...
Hachette conserva 50 % du capital de Sochepress, les 50 % concédés furent répartis entre l’Etat (40 %), Abdallah Lahrizi (5 %) et les éditons Guessous, spécialisées dans les