Sonnet cx de ronsard - commentaire
1893 mots
8 pages
Classique, ce poème est fait selon les règles de la renaissance en matière de sonnet. Il est dans la lignée des textes des auteurs de la Pléïade, étant dans une forme fixe. Il est aussi classique dans le fond, étant donné qu'il parle de l'amour, ou plutôt de la femme aimée, en nous communiquant une atmosphère de joie de vivre. Ces brillantes métaphores et comparaisons nous illustrent la beauté d'une femme dont il est épris, et se terminant grandiosement par une élévation des éléments de la nature, le but est clair : Ronsard fait ici l'éloge de l'amour afin de nous montrer ses talents de poète. En étudiant ce texte, on ne peut que s'arrêter sur le fait que ce soit un texte de son temps, en effet le pétrarquisme y règne. De plus, alors que l'auteur manie très bien le style de Pétrarque, il a une connaissance parfaite de certains auteurs antiques,et d'autres thèmes qui les accompagnent; Il ne s'arrête ensuite pas là pour montrer l'étendue de ses talents, en utilisant ce qu'il sait faire, il ajoute à son poème des éléments qui font de lui un créateur, un démiurge. Le poète, digne membre de la Pléïade et de son temps, se réfère à Petrarque pour créer, à la fois par la forme, les thèmes, et les moyens employés. Tout comme l'auteur du quattrocento le faisait dans la Canzoniere , les auteurs français de la renaissance se limitent, tout comme le fait Ronsard ici, à deux quatrains et deux tercets. Les deux tercets se terminant par des rimes croisées, le poète français respectent même la versification du poète italien. Quant aux tercets, dans les sonnets italiens on a des rimes de type CDC, alors qu'ici on a des tercets français de type CCD. On a entre le huitain et le sizain une légère volta, digne de Pétrarque, on change légèrement de sujet. On peut noter ici l'art de l'auteur car le changement est subtile : on reste dans la description de la dame, mais on passe de sa description à ses effets sur le monde. Il y a un léger contraste entre le huitain et le sizain, annoncé