Sonnet a philis
La première partie étudie la réflexion métaphorique sur l’amour malheureux.
Elle est la suivante : dans un premier temps nous remarquons que l’histoire racontée dans les trois premières strophes narre la naissance d’Aphrodite : « La mère de l’amour eut la mère pour berceau ». En effet, la déesse naquit dans l’écume grâce aux semences de Cronos dispersées dans la mer. Voilà une première métaphore entre l’histoire du poète et une histoire mythologique.
Dans un second temps, la comparaison entre « la mer » et « l’amour » nous explique le danger de s’aventurer dans les deux : « la mer et l’amour ne sont point sans orage ». Le poète met en garde celui qui ne veut pas souffrir dans la deuxième strophe en utilisant le subjonctif : « qu’il demeure au rivage » et « Qu’il ne se laisse pas à l’amour enflammer ». Les thèmes de l’eau et de l’amour sont omniprésents par la présence des deux champs lexicaux et toujours l’un accompagné de l’autre : « Et la mer et l’amour » (v. 1), « Car la mer et l’amour » (v.4). Cela montre que ces éléments sont inséparables dans l’image qu’il nous est apporté.
Dans un troisième temps, c’est le registre élégiaque qui prédomine dans ce texte parce que les plaintes exprimée par le poète sont au sujet de l’amour: « Ton amour qui me brûle est si fort douloureux » (v. 13). Au début du poème, il exprime l’amour et ces souffrances en général et à la dernière strophe il parle de lui : « j’eusse » (v. 14). Il