Maintenant que nous avons identifié les sources du malaise en entreprise et le lien qui existe entre une souffrance mentale et une maladie du corps, voyons quelles peuvent être ces réponses inventées par l'organisme. 3. Les manifestations corporelles de ce malaise Les difficultés physiologiques les plus répandues dans la société actuelle sont les maux de tête, les troubles digestifs et les troubles musculo-squelettiques. Ces derniers sont décrits dans un article du_ Point _datant du 14 Mars 1998 (Travail – Les nouveaux malades du stress) comme étant « toutes les douleurs du poignet, des inflammations du coude ou de l'épaule ». Certaines personnes sont même incapables de se déplacer ou de parler. Voyons l'exemple des employés d'une entreprise de Lyon appelés « les phobiques de la gare de Part-Dieu » (extrait de Les nouveaux dingues du travail, Le Point – 20 septembre 1997) Selon l'article, c'est lorsque ces employés doivent se rendre à Paris, au siège de leur entreprise qu'a lieu leur blocage. C'est ce que l'on appelle une « situation gâchette », c'est-à-dire que toutes les conditions provoquant le blocage de l'individu sont réunies dans cette situation précise. Mais pourquoi ? Le fait de quitter leur famille et leur lieu de vie pour se rendre au siège de leur entreprise est certes désagréable, mais pourquoi l'est-il à ce point ? L'article présente ce déplacement comme un passage obligé récurrent. Il s'agit peut-être d'une forme de contrôle mis en place par la firme pour vérifier le bon fonctionnement de ses filiales. Les cadres en question savent donc qu'ils vont être jugés, que leur travail va être passé au peigne fin et que leurs performances seront évaluées. C'est l'origine de leur stress : ils espèrent, selon l'article, s'en sortir « vivants » et considèrent ce déplacement comme une « épreuve ». Leur trouble se manifeste physiquement par un pouls qui s'accélère, de la transpiration, des douleurs abdominales. On peut donc dire qu'ils