Sponde, mais si faut-il mourrir

703 mots 3 pages
Mais si faut-il mourir, Jean de Sponde

Notes
• Jean de Sponde : 1557-1595
• Un sonnet, composé de deux quatrains et deux tercets d’alexandrins, peut être, italien / marotique, français, ou shakespearien / élisabéthain : o Français : (ABBA) x2, (CC), (DEDE) o Italien : (ABBA) x2, (CC), (DEED) o Shakespearien : (ABAB) x2, (CDCD), (EE)
• « Brave de la mort » = « courageux devant la mort »

Introduction

• La fin du 17ème siècle est une époque dominée par les conflits qui agitent l’histoire.
• Jean Rousset, dans son étude de la littérature à l’âge baroque, écrit : « Cette génération est déchirée et dominée spirituellement par deux forces : la présence de Montaigne et l’obsession de la mort »
• Cette phrase s’applique bien à Jean de Sponde, à la vie brève et déchirée qui impose sans doute un tel regard sur le monde.
• La sonnet étudié appartient aux sonnets sur la mort tiré de Essais de quelques poèmes chrétiens, écrits en 1588 avant sa conversion au catholicisme
• Ces sonnets sont des méditations chrétiennes, des réflexions sur le sens et la fugacité de la vie terrestre, la vanité, etc., …

Nous verrons en quoi ce sonnet est une méditation sur l’avenir des choses, puis comment on passe de la violence au silence.
I/ Méditation sur l’avenir des choses

A/ Conclusions d’une réflexion

• L’annonce est originale puisque le poème commence par une conclusion (Et pourtant il faut mourir)
• Le verbe de devoir « faut-il » ne laisse aucune place à l’espoir.
• On remarque la présence de nombreux futurs
•  Les quatrains seraient alors une illustration du constat initial.
• Opposition traditionnelle entre quatrains et tercets : o « je » sujet dans les tercets o anaphore « j’ai vu » au vers 9 et 12 au passé composé  tps révolu
• Le poème pousse le lecteur à profiter au maximum de la vie.
B/ Le sursaut de la vie
• A l’hémistiche du vers 1, rupture (virgule + « et »)
• Sponde oppose à « mourir » le mot « vie » : il refuse la condamnation.

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