Synthese du comique au 17eme siecle
Le comique naît toujours d'un décalage, d'une sorte d'incongruité. Selon Bergson, le comique est « quelque chose de mécanique dans quelque chose de vivant[footnoteRef:2] ». Celui qui se comporte de façon absurde ou mécanique suscite le rire car son attitude dérange l'ordre social, régi par des règles, la rationalité ou le réel. Au XVIIe siècle, …afficher plus de contenu…
Fleurant entre en scène « une seringue à la main ») et ceux de Béline, exagérés et faussement affectueux. · Les gestes hérités de la farce sont sources de comique : cavalcades d'Argan après Toinette et aux toilettes, bastonnades, sont drôles par leur soudaineté et leur violence « pour rire ». L'art du mime est également exploité : Toinette fait semblant d'avoir mal (II, 2), mime un geste filial d'affection et l'attitude paternelle attendrie (I, 5). Les fausses morts de Louison (II, 8) et d'Argan (III, 12) équivalent à une absence totale de gestes et sont en cela comiques. · Les déguisements, qui créent des quiproquos, suscitent la joie complice du spectateur. Cléante en maître de chant et Toinette en médecin sont autant de pieds de nez à l'autorité abusive d'Argan. Le …afficher plus de contenu…
Ce sont en premier lieu les injures dont Argan accable Toinette (« chienne », « coquine », « carogne », scènes 1 et 2 de l’acte I), puis les saillies de la servante qui n'épargne pas son maître (« je ne me mêle point de ces affaires-là [le lavement] ; c'est à M. Fleurant à y mettre le nez », « ils ont en vous une bonne vache à lait », I, 2). · Le comique de répétition de mots domine la scène 10 de l'acte III où Toinette-médecin assène « le poumon » comme unique cause de tous les maux d'Argan avant de qualifier M. Purgon d’ « ignorant