Les débats actuels sur une baisse généralisée de niveau en orthographe placent celle-ci et son enseignement au centre des enjeux de la maîtrise de la langue à l’école primaire, comme en témoignent les textes, récents, de ce corpus. Ainsi, D. Cogis, dans un extrait de Pour enseigner et apprendre l’orthographe paru en 2005, propose une réflexion pédagogique sur les enjeux psychologiques et scolaires sous-jacents à la maîtrise de l’orthographe. L’extrait de l’intervention de J. David, Je vous écrits sans faute(s) – De l’orthographe, des recherches et de son enseignement présentée aux Colloques et conférences sur l’orthographe de 1997, effectue un constat et une critique des méthodes d’enseignement de l’orthographe fréquemment utilisées dans les manuels scolaires. Enfin le rapport du groupe EVA de 1991 Evaluer les écrits à l’école primaire donne les orientations à suivre quant à la place à accorder à l’orthographe dans l’évaluation des productions d’écrit. A partir de ces textes, on peut alors s’interroger sur les approches pédagogiques qui permettent d’optimiser l’enseignement de l’orthographe, en le rendant efficace et porteur de sens. Autrement dit : Pourquoi l’orthographe doit-il faire sens pour l’élève? L’étude des conséquences d’une pédagogie de l’orthographe non porteuse de sens pour l’élève et l’analyse des pratiques pédagogiques qui, parce qu’elles font sens, sont efficaces permettra d’apporter des réponses.

D. Cogis le rappelle, l’orthographe du français est l’une des plus complexe. Aussi son enseignement est-il délicat et une approche jugée maladroite selon les trois auteurs n’est pas sans conséquences. Le groupe EVA démontre le danger lié à la focalisation sur l’orthographe lors des activités d’écriture. Si l’apprenant y consacre toute son attention, il ne peut plus se concentrer sur l’essentiel de l’activité de l’acte décrire. Cette dernière perd alors son sens et nécessairement l’élève se décourage. L’orthographe devient alors un frein à