Systeme bancaire au maroc
Écrit par Boualem Alami Mercredi, 23 Juin 2010 10:53
Au Maroc, la bancarisation reste à la traîne dans un secteur financier pourtant doté de tous les atouts pour apporter le plus à l’économie du pays. Le «bas de laine» - ou la thésaurisation - est toujours de mise dans un Maroc qui veut s’intégrer dans les grands marchés financiers mondiaux.
Le constat est fait par le gouverneur de la banque centrale du Maroc, Bank Al-Maghrib (BAM). Selon M.Abdelatif Jouahri, la situation de la sous liquidité bancaire, qui inquiète les milieux financiers, est le résultat du faible taux de bancarisation. «Un effort devrait être déployé en direction de la bancarisation ainsi que de la petite et moyenne épargne. La finalité est de surpasser cette situation qui persiste depuis 2007», estime t-il. «L’objectif d’un taux de bancarisation de 50% en 2010 est vraisemblablement à portée de main, surtout après le lancement de la banque postale Al Barid Bank», a-t-il affirmé à l’issue de la réunion trimestrielle du conseil de Bank Al-Maghrib, à Rabat.
Le taux de bancarisation au Maroc a atteint les 47% avec le nouveau réseau d’Al Barid Bank, alors que dans les zones rurales, ce taux n’est que de 6% seulement. Une misère financière pour les banques ! Dans les zones rurales du Maroc et jusque dans les montagnes de l’Atlas, toutes les transactions se font toujours en liquide. Même si les banques sont installées un peu partout dans le pays profond, le commerce reste collé aux vieilles habitudes : «donnant-donnant», et en liquide. C’est que dans les zones rurales du Maroc, où le taux de scolarisation est faible comparativement aux zones urbaines, les opérations de banques restent un privilège que peu de négociants empruntent. Et du fait également que certaines opérations sont faites sous le sceau de la «confidentialité». Dans le Moyen-Atlas, le trafic de cannabis rapporte plusieurs centaines de millions de dollars par an.