tauromachie
Se déroulant dans des arènes, la corrida est un spectacle tauromachique issu d'une longue tradition puisque sa forme actuelle, où la mise à mort est effectuée par le matador, à pied et armé de sa seule épée, remonte à Francisco Romero, dans la première moitié du xviiie siècle. Elle se déroule selon un rituel et des modalités bien fixés aujourd'hui, dont l'essentiel remonte à ceux définis par le matador Francisco Montes « Paquiro », avec son traité de tauromachie de 1836, Tauromaquia completa.
Une corrida commence par un paseo, le défilé initial de tous les participants. Le combat se divise ensuite en trois parties, trois tercios (« tiers ») : au cours de la première partie, le tercio de pique, deux picadors affrontent le taureau et le blessent à l'aide d'une longue pique, ce qui permet à la fois de l'affaiblir et d'évaluer son comportement. Au cours du deuxième tercio, le tercio de banderilles, des banderilleros, voire le matador lui-même, plantent trois paires de banderilles dans le dos du taureau. Enfin, lors du troisième tercio (la mise à mort proprement dite), le matador, après une faena, une série de passes exécutées avec sa muleta, met à mort le taureau par l'estocade portée avec son épée.
Considérée par les aficionados et nombre de ses historiens comme un art1, la corrida a inspiré de nombreux créateurs aussi bien en peinture, qu'en littérature, en musique et au cinéma. Cependant, dans un contexte où le désintérêt pour la corrida, voire son rejet, gagnent du terrain, nombre de ses opposants l'assimilent à de la torture proposée en spectacle, et réclament son interdiction.
Les autorisations et