Te doy mis ojos
Te doy mis ojos
A Compétences
> Écouter – B2 : « Je comprends l’essentiel des dialogues d’un film quand il s’agit d’une langue standard. » > S’exprimer oralement en continu – B2 : « Je peux expliquer mon point de vue sur un sujet d’actualité, en donnant les avantages et inconvénients de diverses opinions. »
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B Temps
On pourra consacrer deux heures à cette double page.
C La double page
Cette double page fait suite à deux autres qui portent également sur le cinéma. Celle-ci propose un extrait du script du film d’Icíar Bollaín Te doy mis ojos, qui a fait une sortie très remarquée en 2003 sur un sujet de plus en plus d’actualité : les violences conjugales. Thème délicat à traiter, tant pour le cinéaste que pour le professeur qui décide de l’aborder. Si l’on parle beaucoup des violences conjugales en Espagne, c’est d’abord que la société espagnole tout entière, comme peu d’autres en Europe (voir Anexos) a pris le problème à bras-le-corps, avec beaucoup de courage et d’honnêteté, sans fauxsemblants, en évitant les lieux communs et les simplifications. Il n’est donc pas surprenant qu’au sein de ce grand débat ce soit une réalisatrice espagnole qui signe ce film – qui n’a pas d’équivalent en France – à l’opposé d’une vision misérabiliste ou, pire, commerciale, du sujet. Les problèmes sont posés dans toute leur acuité et leur urgence, comme un plaidoyer militant et progressiste. Des personnages hors de toute typologie, des vies meurtries de part et d’autre, exposées dans leur complexité, leurs contradictions, sur fond d’un amour authentique mais impossible. Nous proposons un passage où les trois femmes de ce huis clos – la mère et les deux sœurs – se retrouvent sur une terrasse et évoquent le mariage prochain d’Ana. Si la violencia de género (sur ce vocable, voir Anexos) est un problème difficile, c’est souvent en raison du silence qui l’entoure, silence de la
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femme concernée, silence de la famille et du mari en particulier. C’est sur ce point