Le don contraignant

Le don contraignant serait un motif d’origine celtique, dont on retrouverait des traces dans les littératures irlandaise (dans les récits d’enlèvement ou atheida) et galloise (dans les
Mabinogion)
Chrétien de Troyes fut l’inventeur – au sens que ce terme peut avoir dans le domaine de l’exploration géographique – de ce motif dans les romans arthuriens.

3. Aucun chevalier ne peut refuser à une demoiselle ce qu’elle désire.
Il doit lui obéir tout en essayant de ne pas faillir à ses valeurs, s’il s’avère
Que la demande est inconsidérée. Il doit en particulier respecter le
« Don contraignant » qu’il a pu lui accorder sans savoir ce qui l’attendait.

4. Le don contraignant : «Un personnage demande à un autre de lui
Accorder un don, sans préciser la nature de ce don. Le personnage
Sollicité accepte d’octroyer la faveur demandée avant de savoir en quoi
Elle consiste. Le demandeur révèle alors ce qu’il souhaite, et le donateur
Est tenu de le lui accorder, que ce soit un cheval, la tête d’un chevalier
Ou d’une demoiselle ou même sa propre femme. Il est lié par la promesse
En blanc qu’il vient de faire. »

Chrétien de Troyes (le premier à, elles l'utiliser dans le domaine du roman courtois) différentes apparitions de ce motif d'observer que, dans son grand plupart, la demande d'un monsieur a lieu en respectant ce schéma hiérarchique : La demande provient, en général, d'une demoiselle à un chevalier ou d'un chevalier au roi.

• L’illustration la plus célèbre de ce motif
Se trouve certainement dans la scène d’ouverture du Chevalier de la Charrette
De Chrétien de Troyes, lorsque le roi Arthur, qui s’est imprudemment engagé
À accorder à Keu ce qu’il voudra pourvu qu’il reste à la cour, se voit contraint
De le laisser emmener la reine. Méléagant peut alors s’emparer de Guenièvre.

Le dévouement à la femme doit être total, pouvant aller jusqu’à une certaine forme de sacrifice, comme en témoigne le don imposé par la sœur de