Temps
|Cette question est paradoxale. S’il y a un début, c’est qu’il y a moment avant, sinon ce n’est le début de rien, ou plutôt ce n’est pas un |
|début ; en effet un début c’est un moment délimité ; et pour délimiter quelque chose dans le temps, il faut qu’on puisse dire quand il a |
|commencé ; et dire quand il a commencé cela implique (cela impose même) de présupposer qu’il y avait déjà du temps. Le problème avec le |
|big-bang, c’est que c’est une impasse logique ; si on croit arriver à le penser, on se trompe ; ce n’est qu’une solution pour tenter |
|d’annuler le problème, et la croyance assez naïve en la science de notre siècle à transformé cette théorie (par ailleurs très riche et très|
|efficace) en vérité absolue et hors de laquelle on ne voit pas comment expliquer les choses. Mais le big-bang n’est jamais qu’une façon de |
|renommer la création divine ex nihilo, à partir de rien. On change le nom, et on croit avoir résolu le problème, et surtout on se flatte de|
|ne plus être comme les croyants qui parlent de création et de dieu. Référence utile : Kant, Critique de la raison pure. |
[pic]
Peut-on échapper au temps ?
Le temps est-il une chose à laquelle on peut échapper ? Cela paraît impossible ; nous n’avons aucune prise, aucun pouvoir sur lui. Son emprise sur nous a l’air complète, dans la mesure où il nous échappe totalement, où il est l’élément structurant notre pensée et notre présence au monde. Peut-on y échapper pour toujours ? (Alors quelle autre solution que la mort ?) Y échapper de temps en temps ? Quelles sont les limites de ces tentatives ? Bergson distingue temps et durée : il montre que l’on peut échapper à la durée, de temps en temps, en écoutant de la musique par exemple (Matière et mémoire). On peut se référer également à Proust et au phénomène de la réminiscence : à la fin de La Recherche, le narrateur fait trois expériences de superposition du temps (analogues