Tendance 2008 - 2009
Michel Berger
I - Origines d’un courant.
La crise des subprimes s’est déclenchée au deuxième semestre 2006 avec le krach des prêts immobiliers aux États-Unis (les subprimes), que les emprunteurs, souvent de conditions modestes, n’étaient plus capables de rembourser. Révélée en février 2007 par l’annonce d’importantes provisions passées par la banque HSBC, elle s’est transformée en crise financière mondiale à partir de l’été 2007, puis envers les fonds d’investissement et le système bancaire susceptibles de détenir ces dérivés de crédit. Cette crise de confiance générale dans le système financier a causé une première chute des marchés boursiers à l’été 2007. Elle fut cependant beaucoup moins profonde que celle de l’automne 2008. Les autorités ont d’abord cru à une crise de liquidité bancaire et les banques centrales n’ont cessé d’injecter massivement des liquidités dans le marché interbancaire. Mais peu à peu, le scénario d’une crise de solvabilité globale des banques s’est imposé. Les conséquences directes de la crises, très vite, partout se font ressentir. Une morosité s’installe peu à peu à travers le monde. Les pays limites leurs importations et se
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concentrent sur le risques d’une décroissance proche. Commence alors une période de grande crainte. Les gens ont peur pour leurs économies, les bourses de Wall Street, de Londres et de Paris s’effondrent. Peu à peu nombres de banques, PME, et principalement les entreprises liées au marché automobile dépose le bilan. Des licenciements en masse provoquent automatiquement une forte hausse du
chômage. La crise, fin 2008 semble être à son apogée, mais personne n’est en mesure de dire ou se situe la fin du tunnel. C’est dans ce contexte où l’excentricité n’est pas de rigueur que nait le courant positif-négatif : Le noir et le blanc.