Theorie de l`emprunt

2379 mots 10 pages
En linguistique, et plus particulièrement en lexicologie et linguistique comparée, on nomme emprunt lexical le processus consistant, pour une langue, à introduire dans son lexique un terme venu d’une autre langue. L’emprunt peut être direct (une langue emprunte directement à une autre langue) ou bien indirect (une langue emprunte à une autre langue via une – ou plusieurs – langue vecteur). L’emprunt fait partie des moyens dont disposent les locuteurs pour accroître leur lexique, au même titre que le néologisme, la catachrèse et la dérivation.
Qu’emprunte-t-on ? Les langues empruntent surtout des mots appartenant aux classes lexicales «ouvertes», c’est-à-dire justement celles qui contiennent un stock variable de lemmes : ce sont principalement les noms, les verbes et les adjectifs. Les classes «fermées» (pronoms, conjonctions...) ne reçoivent que rarement d’ajouts. Cela peut arriver cependant, notamment quand la langue donneuse est une langue de prestige. Le latin de Gaule a ainsi reçu plusieurs mots grammaticaux des langues germaniques après les grandes invasions[]. Cependant, les classes dont on parle sont celles d’arrivée : en effet, il n’est pas rare qu’une langue emprunte, par exemple, un pronom à une autre langue mais pour en faire un nom. C’est le cas de quidam, emprunté au latin. C’est, en français, un nom alors qu’en latin c’est un pronom («quelqu'un»). Il faut aussi signaler le cas des calques, qui ne sont pas des emprunts de lemmes mais de sens seuls, lesquels sont traduits à la lettre dans la langue d’arrivée. Ainsi, le superman anglais et le surhomme français sont des calques de l’allemand Übermensch. Dans les deux cas, il s’agit d’une traduction littérale, über signifiant «sur» et Mensch «homme».

Les raisons de l’emprunt Plusieurs raisons expliquent l’emprunt lexical. Elles ne s’excluent bien sûr pas les unes les autres. Tout d’abord, un signifiant pour un signifié nouvellement apparu peut manquer dans la langue empruntant le

en relation

  • Résumé Histoire Suisse
    960 mots | 4 pages
  • Histoire du pays basque
    13710 mots | 55 pages
  • Résumé des grives aux loups.
    556 mots | 3 pages
  • Le feu dans magnus de sylvie germain
    301 mots | 2 pages
  • Synthese la fete bts
    1341 mots | 6 pages
  • Fete des lumières
    620 mots | 3 pages
  • La france de la belle epoque : un "pays en retard" ?
    8342 mots | 34 pages
  • Les fete sdans les sociétés actuelles
    321 mots | 2 pages
  • Biloutte
    1228 mots | 5 pages
  • Ac cobra
    677 mots | 3 pages
  • 4ieme De Couverture
    308 mots | 2 pages
  • Le roi arthur
    1859 mots | 8 pages
  • Dissertation thérèse raquin
    414 mots | 2 pages
  • Histoire du droit
    30989 mots | 124 pages
  • Les matériaux des chateau fort
    749 mots | 3 pages