Tous les matins du monde
Même si Toinette semble jalouse de sa sœur parce qu’elle est la plus âgée, elles grandissent toutes les deux dans une atmosphère sombre et froide, sans leur mère, et sans l’affection de leur père. En effet, celui-ci s’isole, n’acceptant pas la mort de sa femme. Elles deviennent donc vite autonomes et indépendantes, et cherchent toutes deux l’estime de leur père, grâce à l’apprentissage de la seule chose qui lui tient encore à cœur: la viole.
Les deux sœurs sont donc tout le temps en compétition.
Les deux sœurs sont très différentes, que ce soit physiquement ou moralement.
Tout d’abord, Madeleine a quatre ans de plus que Toinette, elle est donc l’aînée. Elle est décrite comme plus mince et plus grande que sa petite sœur.
Lorsqu’elle tombera malade, elle deviendra très maigre : « ses fesses maigres » ; « aussi légère qu’un coussin », « yeux creux », «mains maigries », « joues creuses ».
Quand à Toinette , la plus jeune des deux filles. Elle est décrite comme ronde et épaisse.
Moralement, Madeleine est plus timide, sage, discrète, réservée et sensible que sa sœur. Elle peut même paraître assez soumise face aux colères de son père.
Elle semble dans le livre, appartenir bien plus au courant Janséniste, ou même religieux que sa sœur cadette. Madeleine est au cœur de roman, elle est la figure tragique. Elle a en effet une vie de souffrance, accentuée par la mort de sa mère, la recherche de l'affection de son père, la déception amoureuse avec Marin Marais, la perte de son enfant mort à la naissance, la maladie et son