* Fillon recadre le débat sur la TVA sociale
Marc Landré Publié le 08/01/2012 à 18:41 Le Figaro

François Fillon a décidé de recentrer le discours sur les seuls effets attendus en matière de compétitivité et d'emploi. Le Figaro * Face à la cacophonie ministérielle, le premier ministre a rappelé que les modalités n'étaient pas arrêtées.
Nicolas Sarkozy a gagné son premier pari de campagne: que le débat s'instaure autour de ses idées et renvoyer ses opposants au rang de spectateurs sans proposition alternative. C'est le chef de l'État qui donne le «la» à ce début d'année: sommet pour l'emploi, taxe sur les transactions financières, TVA sociale… ce sont ces idées dont tout le monde parle, même si c'est parfois au prix de cafouillages gouvernementaux.
Le meilleur exemple est le dossier de la TVA sociale, ressorti des cartons pour redonner de la compétitivité à l'économie française. Pour l'heure, rien n'est ficelé. «Il existe 1000 scénarios, beaucoup de variantes», confirme un ministre. Ni le montant des charges sociales à transférer: le plus probable est que le mouvement soit amorcé avec moins d'une vingtaine de milliards d'euros. Ni les cotisations qui seront concernées: si une baisse des charges patronales est garantie, le débat porte sur une baisse aussi des cotisations salariales, revendiquée par Xavier Bertrand, afin d'augmenter les salaires nets. «Sinon on dira que la TVA sociale est l'ennemie du pouvoir d'achat», explique le ministre du Travail.
Ni même l'outil fiscal retenu pour compenser le manque à gagner pour la Sécurité sociale: TVA assurément (sans que la hausse excède deux points), peut-être CSG (mais Nicolas Sarkozy n'en est pas partisan), voire impôt sur les sociétés comme le prône l'UMP, ou autre. Seule la séquence semble arrêtée. La réforme sera votée avant la présidentielle -Valérie Pécresse l'a confirmé mardi-, quitte à retarder la fin de la session ordinaire du Parlement.
Recentrage sur l'emploi
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