Variable sociologique dans le vote
Ce que vont essayer de démontrer les chercheurs, c'est précisément que les électeurs ne sont pas stupides. Cela veut dire que qu'ils ne sont pas de simples produits de déterminants sociologiques ou psychologiques mais que leurs votes procèdent également d'autres ressorts, d'ordres rationnels par exemple.
A) La fin du vote de classe au sens marxiste.. 1. Déclin de l'appartenance de classe
Au sein des démocraties occidentales, et en France, le "vote de classe" serait mort et avant lui la notion même de "classe". L'indice d'Alford qui a été crée en 1967, divise en deux l'espace politique (entre gauche et droite) et l'espace social (entre travailleurs manuels qui sont les ouvriers et les travailleurs non manuels qui sont les cadres, indépendants.). Cet indice pré suppose un vote de classe lorsque les travailleurs manuels votent à gauche et les travailleurs non manuels à droite. Pour calculer l'indice, on soustrait la proportion de travailleurs manuel votant à gauche et la proportion des travailleurs non manuels votant à gauche également. L'indice serait maximal si tous les ouvriers votait à gauche et les non ouvrier votait à droite. On observe que depuis l'après guerre jusqu'en 1985, le cas le plus fort de vote de classe se trouve au Royaume Uni avec un indice moyen de 40 alors qu'il est proche de 0 au Canada et d'environ 22 en France. Comme on peut le voir sur le graphique, l'indice a diminué dans tous les pays, c'est donc sur le fondement de l'indice d'Alford que le déclin voir l'effondrement du vote de classe a pris corps. En France, on aurait même actuellement un indice d'Alford négatif, c'est à dire que les cadres, employés (les travailleurs non manuels) voteraient plus à gauche que les ouvriers manuels qui eux porteraient leur vote sur un candidat de droite.
Cet effondrement du vote de classe s'explique par deux thèses :
D'abord par l'embourgeoisement des ouvriers qui accèdent depuis les années 60 à la