Yanes Patcholito
Freud : l’inconscient
« Le moi n’est pas maître en sa maison »
DR
Leibniz, déjà, avait remis en cause la théorie cartésienne de l’identité entre le sujet et la raison maîtresse de la volonté et de la liberté humaine. L’inconscient leibnizien provient des perceptions trop faibles pour qu’il y ait aperception c’est-à-dire attention de la conscience.
Mais la conscience reste l’instance maîtresse du moi-psychisme. Avec Freud il y a hétérogénéité radicale entre l’inconscient et la conscience : celle-ci n’est plus qu’un rejeton de l’inconscient qui s’est formé par la nécessité de répondre au principe de réalité et à ses exigences sociales.
Freud construit successivement, pour étayer sa théorie, deux figurations spatiales de l’appareil psychique.
● La première topique montre un sujet en deux parties séparées par la barrière de la censure : d’un côté l’inconscient, de l’autre le préconscient et la conscience. L’inconscient est le lieu des contenus ou représentations qui ne peuvent accéder à la conscience, étant refoulés par la censure. Le préconscient est le lieu des contenus psychiques susceptibles d’accéder à la conscience à tout moment. Enfin la conscience, donnée immédiate de soi-même, est l’instance de la vigilance.
● Dans une deuxième topique, pour pouvoir expliquer la conscience morale, la tâche de la conscience est dévolue au moi, médiateur entre le ça (domaine des pulsions qui viennent du corps) et le surmoi (instance moralisatrice). Ainsi le moi se trouve dans une situation très inconfortable, au service de trois exigences contradictoires (le ça, le surmoi, le monde). Le ça représente les tendances sexuelles et agressives, les pulsions qui réclament une satisfaction immédiate. Il est dominé par le principe de plaisir. Le domaine du moi réunissant les fonctions de la pensée, de la perception et du contrôle
Freud : l’inconscient…
11
moteur, sa fonction d’adaptation à la réalité l’oblige à différer les pulsions