L'execution des peines
On ne va plus se tourner vers le passé du délinquant, vers la faute qu’il a commise ; mais vers l’avenir du condamné. Cela suppose de s’intéresser à l’individualisation, à la personnalisation de l’exécution de la peine.
L’idée des peines privatives de libertés est de la freiner : certains disent qu’il faut en sortir tôt ; d’autres qu’il faut en sortir mieux. La condition est alors une bonne exécution de la peine.
Avec le projet de loi pénitentiaire : on pourrait transformer le sortir mieux, en ne jamais entrer en prison. L’emprisonnement serait un ultime recours.
Le droit pénal humain et moderne est un droit qui comprend l’exécution de la peine, pas seulement comme une mesure de protection de la société. L’exécution de la peine serait la voie du traitement ou de l’amendement d’un condamné dans la perspective de sa réinsertion.
Il faut avoir une acception large du mot peine. La peine comprend la peine au sens strict, et la mesure de sûreté. La mesure de sûreté est curative et préventive. La conception unitaire de la peine retenue par le Code Pénal de 1994 tend aujourd'hui à être freinée par la réaffirmation en droit positif de la mesure de sûreté (PSEM, surveillance judiciaire qualifiés dans la loi de mesure de sûreté, article 131-36-9 du Code Pénal et article 723-29 du Code de Procédure Pénale).
La phase post-sentencielle termine le procès pénal, et durant laquelle on exécute la peine prononcée. Or, les mesures de sûreté ne sont pas toujours prononcées par les juridictions de jugement (rétention de sûreté). Elles n’entrent alors pas dans la phase post-sentencielle.
La loi du 15 juin 2000 a fait évoluer l’exécution de la peine à plusieurs titres. Désormais, lorsque l’on parle de l’exécution de la peine, il faut évoquer un certain nombre de règles importées de la procédure pénale classique. Le condamné est placé au cours d’une exécution de la peine qui est individualisée.
Le droit ne s’arrête pas aux portes des