Au début du 20éme siècle, la mafia prend de plus en plus d’importance et bientôt il n’existe plus une source qui ne soit pas taxée par l’association. Ainsi tant pour les marchands que les amoureux (qui devaient payer une contribution symbolique pour la chandelle qu’un membre de la mafia était censé avoir tenu pour eux !!!), chaque personne, finalement, pour vivre en paix, se met à payer une redevance fixe et préventive.

Pourtant, cette fulgurante ascension va bientôt se voir être freinée par l’arrivée d’un régime totalitaire en Italie : le fascisme. Le dictateur italien Benito Mussolini (1883-1945) veut en finir avec ce pouvoir local qui contraste trop avec son régime mit en place et qui contrecarre sa soif d’autorité. C’est pourquoi « Le Duce », après une visite de la Sicile en mai 1925, réalisant l’ampleur du pouvoir mafieux, déclare aux députés : « Avant tout je veux dépouiller cette association, la mafia, de toute espèce de poésie, d’attrait. Que l’on ne parle jamais de noblesse, de l’esprit de chevalerie de la mafia… C’est une organisation criminelle » .Il confia cette tâche au préfet Cesare Mori (1872-1942) qui, grâce à l’aide des miliciens fascistes, mène la première grande lutte contre le crime organisé. Cette campagne répressive s’articule en un plan répressif et un plan social. Le premier consiste à déraciner les mafieux des territoires. Contrôlés et d’en attaquer le prestige au sein des communautés locales. Alors que d’un point de vue sociale, Mussolini avait comme objectif de vider de tout pouvoir la mafia sur le contrôle des élections et donc sur la politique en général, réservant à l’Etat la fonction de protection et de réglementation économique. Bref, grâce à de nombreuses mesures et au travail de fond exercé par Cesare Mori et sa police fasciste ils réussirent à briser le pouvoir mafieux, d’un coté en les persécutant, de l’autre en les rendants superflus. On pouvait lire dans les journaux : « Mussolini a étranglé le monstre dans son nid ».