L'impact de la philosophie sur la construction de la société hollandaise
L'exercice de la philosophie est un art. Il a pour but de porter sur le monde un regard conscient, averti des tenants et des aboutissants des choses et des êtres, de la manière dont il vivent et fonctionnent, de comment ils pensent et pourquoi. La philosophie demande de l'ouverture d'esprit, de la compréhension, de l'empathie même. Elle est la science qui touche à l'universel et au particulier. Dans n'importe quel problème philosophique, il est nécessaire de concevoir que les choses existent, de se les représenter. Ainsi plus l'esprit de l'élève en philosophie est ouvert et conscient de ce qui l'entoure, plus il peut concevoir nettement l'existence des êtres, des mouvements et des forces du cosmos. L'esprit est ce qui permet de faire le lien entre ce qui a du sens, et ce qui n'en a pas. Il fait abstraction du réel visible pour pénétrer de plus en plus profondément dans le réel qui ne peut se voir. Il entend les concepts, établit des relations, englobe progressivement le monde et accède à de plus en plus de connaissances. Par cette connaissance, il se rapproche de la parfaite connaissance des choses, qui mène au Bonheur, le contentement de l'appétit de savoir de l'Homme. Cependant, réduire la philosophie à un amoncèlement de connaissances abstraites conceptuelles des choses par la seule représentation de l'esprit permet-il vraiment de comprendre? La discipline philosophique deviendrait un long et ennuyeux inventaire méthodique de toutes les possibilités qu'offre la vie, sans jamais les expérimenter. Un exercice froid, et par conséquent, dénué d'âme. Or la connaissance n'a d'utilité que si elle peut être utilisée en tant que possibilité de vivre plus heureux, et la connaissance entièrement conceptuelle et abstraite du monde, en plus d'être insuffisante, empêche de vivre. Elle plonge dans la contemplation, qui est une forme de mort. Elle est insuffisante car elle a des limites: impossible