Discours de la servitude volontaire

considérait qu’il trahissait cet esprit de la Modernité. Ecrivains qui revenaient de plein pied dans le réel. Politique de la littérature, Jacques Rancière. Travaille sur modernité littéraire, s’est envisagée elle-même comme la rupture avec la « servitude de la représentation ». La représentation est un esclavage, le poète moderne est celui qui se libère, qui fait acte d’affranchissement. Texte de Céline au cœur de cette confrontation, tendance à montrer le réel, et en le montrant ne dénonce pas forcément

permettent de l’établir sont absents de la description faite par Michel Foucault. Certes, les mécanismes de la discipline, de la hiérarchie et de la surveillance de tous les instants ont vocation à contrôler leurs volontés. Dans Discours sur la servitude volontaire , Etienne de La Boétie philosophe met en évidence la fascination des hommes pour le pouvoir, même si celui qui le détient est « inhumain et cruel ». Même s’il insiste sur le fait que les hommes ne devraient pas transformer

composante essentielle à la mise en place d’un pouvoir « du peuple, par le peuple et pour le peuple ». Cette thèse est défendue notamment pas les Lumières et en particulier par Jean-Jacques Rousseau. Il explique son idée dans deux ouvrages successifs, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les Hommes (1755) puis Du Contrat Social (1762). La première phrase du chapitre 1 résumé le dilemme : « l’homme est né libre, et partout il est dans les fers ». Autrement dit, la société est responsable

l'homme comme un être déchiré, incomplet ? L'homme n'est-il pas esclave de ses désirs? Cette blessure, que produit en lui l'insatiabilité des désirs ne révèle-elle pas une certaine souffrance? Pour se délivrer de cette misère et de cette servitude ne faut-il pas supprimer tous nos désirs? Pourtant, peut-on concevoir un homme qui ne désire pas? En effet, le désir n'est-il pas l’essence de l'homme? Désirer c'est se manifester, créer. Cependant, la définition du désir n'est elle pas paradoxale

glorificateurs du travail adulés. Semblablement, on pourrait assimiler cette forme de pensée au Léviathan de Hobbes, qui ne peut garantir la paix et la sécurité qu'en échange du travail. Autrement dit, en échange de leur soumission, en épousant la servitude volontaire à travers l’abandon de l’action politique et de la citoyenneté et en ne s’intéressant qu’au travail « assurant des satisfactions faciles et régulières ». La pensée des individus étant bridée, leurs désirs deviennent plus faciles à combler,

soumet à la volonté d'un autre, en effet, a choisi de lui remettre son pouvoir de décision. On pourrait dire qu'il a choisi de ne plus choisir, décidé de ne plus décider, qu'il s'est libéré de sa liberté. Mais à la réflexion, cette renonciation volontaire décharge-t-elle vraiment le sujet de sa liberté ? On sait qu'il ne suffit pas, pour excuser ou justifier sa conduite, de dire qu'on a fait qu'obéir aux ordres reçus. Dans cette perspective, Jean Paul Sartre dénonce la « mauvaise foi » par laquelle

immeubles par l’objet auquel ils s’appliquent La distinction meuble / immeuble s’applique aussi aux choses incorporelles, càd aux droits. Art 526 du CC vise dans cette catégorie, l’usufruit, les actions en justice pour récupérer un immeuble, les servitudes. Cette énumération est incomplète, sont aussi considérés comme immeubles les droits dont l’objet est immobilité. Le droit est immobilier quand il affecte un immeuble. Le droit est mobilier si l’objet de ce doit est immeuble. Si on place tous les

qu’exerce et représente l’Etat et la seconde remettant en cause la domination établie et la notion même de domination. I L’État ou la domination légale : A Une évolution historique de la société : Pour Etienne de la Boétie, dans son Discours sur la servitude volontaire, les sociétés vont toujours « du non-État vers l’État, jamais dans l’autre sens ». Il est important de noter la modernité du « champ », de la « sphère » politique. En effet, longtemps, la politique était conçue comme inhérente à l’homme

lui-même a gardé diverses caractéristiques. La faculté propre à l’Homme de pouvoir penser et réfléchir a inévitablement entraîné un certain orgueil. L’homme s’est convaincu d’exister grâce à sa pensée. Descartes dit d’ailleurs en 1637 dans le Discours de la méthode “Je pense, donc je suis“ (cogito ergo sum), résumant l’idée que l’homme a de soi. En effet, les hommes ne peuvent pas imaginer qu’on puisse remettre en cause leur raison. Cependant, c’est ce que fait Montaigne dans ses Essais : il

laïcs et les plus démocratique s(cf. l’affaire des caricatures de Mahomet (2005) au Danemark et le tollé suscité). Même en démocratie, toute censure et répression mise à part, on ne peut pas tout dire, comme le montre Michel Foucault, dans L’ordre du discours (dossier « Les médias », texte n° 6). Il existe en effet des normes et une idéologie qui fixent des limites à l’expression libre, comme en témoigne par exemple les pressions liées aujourd’hui à ce qu’on appelle le « politiquement correct ». Seuls