La Vie Antérieure Baudelaire

d’un camp de réfugiés en Malaisie ? Par la suite, plus au calme et au sec, sédentarisée à Granby à mi-chemin entre Montréal et Sherbrooke malgré l’éternel mouvement qui anime les gens-bateaux (traduction littérale de boat-people), elle a refait sa vie, eu deux enfants, parlant et pensant en français jusqu’à décider, un jour, de réécrire son aventure humaine justement dans cette langue ; d’abord pour ses enfants, ensuite pour les siens – « aux gens du pays » - à qui le texte est dédié, enfin à ses

de votre père n'était pas passée dans cette bête ? " Toutes ces choses, seigneur, me jettent dans un embarras inconcevable : je ne puis remuer la tête que je ne sois menacé de vous offenser ; cependant je voudrais vous plaire et employer à cela la vie que je tiens de vous. Je ne sais si je me trompe ; mais je crois que le meilleur moyen pour y parvenir est de vivre en bon citoyen dans la société où vous m'avez fait naître, et en bon père dans la famille que vous m'avez donnée."  De Paris, le 8 de

apport extérieur aux sources le nationales de la littérature française^ tel est but que nous nous sommes proposé. Mais, cet apport est tellement varié, c'est un fleuve ali- menté par tant de sources, ruisseaux, qu'une vie à en épuiser tous les grossi par tant de humaine n'eût point suffi éléments. Chacune des dieût mérité, seule, visions lui de ce livre qu'on consacrât tout un ouvrage. Nous avons dû nous borner à une vue d'ensemble, à un exposé

souvenirs et de mots. L’imagination qui a guidé le départ se brise sur des territoires concrets parsemés de routes, de frontières et d’autres hommes. Les mythes sont habités par notre besoin de merveilleux, et la mise à mal du mythe du voyage est bien antérieure au développement du tourisme de masse et continue d’être un marqueur essentiel : le touriste est tout ce que le voyageur n’est pas. Parmi les voyages effectifs et les voyageurs dans l’espace terrestre, la part du rêve et celle de la mémoire s’imposent

« réécrits », des cycles littéraires (Balzac) jusqu’aux jeux de masque des pseudonymes ? On peut ainsi considérer par exemple que sous le nom d’Emile Ajar, Romain Gary réécrivit son récit autobiographique La Promesse de l’aube sous les traits de La Vie devant soi (les deux livres évoquent une relation mère-fils où à la honte de l’enfant se mêle un violent sens du sacrifice), poussant dans Pseudo les mises en abyme de soi jusqu’à dicter à son neveu, supposé incarner un Émile Ajar démasqué, un rocambolesque

est l'indice contractuel — après quoi les confirmations de détail ne manqueront pas, simple affaire d'ingéniosité critique. Je puis également traquer dans n'importe quelle œuvre les échos partiels, localisés et furtifs de n'importe quelle autre, antérieure ou postérieure. Une telle attitude aurait pour effet de verser la totalité de la littérature universelle dans le champ de l'hypertextualité, ce qui en rendrait l'étude peu maîtrisable ; mais surtout, elle fait un crédit, et accorde un rôle, pour

représentation visuelle de quelques unes des pièces, gravures dans ses différentes techniques, que j’ai eu le plaisir d’incorporer cette année 2010 au fonds de la Collection Gelonch Viladegut. En tant que collectionneur je me répète souvent l’aphorisme de Baudelaire (« Aux bourgeois » dans « Ecrits sur l’art ») : « Vous êtes la majorité, -nombre et intelligence ; -donc vous êtes la force-, qui est la justice. Les uns savants, les autres propriétaires ; -un jour radieux viendra où les savants seront propriétaires

Lucien de Rubempré dans les Illusions perdues. Déjà atteinte par une diminution de revenus et désormais installée à Villeparisis, hors de Paris, sa famille est râpée par cette décision. Bourgeoise austère, la mère d’Honoré désapprouve ce choix d’une vie de bohème hasardeuse. Pour devenir un grand écrivain, Honoré est alors installé dans une mansarde à prix modique, rue Lesdiguières, où on lui accorde deux ans pour réaliser sa vocation. Les dessins en coupe des immeubles bourgeois, comme la description

poetry).8 (Gosse est l'auteur de Father and Son, texte autobiographique qui fit scandale à son époque par son portrait entièrement dépourvu de sentimentalisme des rapports entre un père et son enfant ; Symons, grand admirateur et traducteur de Baudelaire, publia Symbolism in French Poetry qui eut une influence considérable sur les poètes modernistes des années 1890 et du début du XXe siècle). Parler d'un Molière baroque, est-ce donc se livrer à une espèce de provocation culturelle, à la manière

« réécrits », des cycles littéraires (Balzac) jusqu’aux jeux de masque des pseudonymes ? On peut ainsi considérer par exemple que sous le nom d’Emile Ajar, Romain Gary réécrivit son récit autobiographique La Promesse de l’aube sous les traits de La Vie devant soi (les deux livres évoquent une relation mère-fils où à la honte de l’enfant se mêle un violent sens du sacrifice), poussant dans Pseudo les mises en abyme de soi jusqu’à dicter à son neveu, supposé incarner un Émile Ajar démasqué, un rocambolesque