Laid

m'exalte, j'oublie... et j'aperçois soudain L'ombre de mon profil sur le mur du jardin ! LE BRET, ému Mon ami !... CYRANO Mon ami, j'ai de mauvaises heures ! De me sentir si laid, parfois, tout seul... LE BRET, vivement, lui prenant la main Tu pleures ? CYRANO Ah ! non, cela, jamais ! Non, ce serait trop laid, Si le long de ce nez une larme coulait ! Je ne laisserai pas, tant que j'en serai maître, La divine beauté des larmes se commettre Avec tant de laideur grossière !... Vois-tu

texte burlesque, un jeu dramatique, sur un texte dramatique, un jeu burlesque. ») c. Un héros qui se déteste * Rejet : anaphore : je ne suis pas beau (2 fois); comme je voudrais être comme eux; que c’est laid; je suis un monstre (2 fois); je ne peux plus me voir; comme je suis laid; mes traits tombants; mes mains moites; j’ai la peau flasque : texte saturé de termes péjoratifs (dont l’effet est redoublé par le lexique mélioratif inverse à destination des rhinocéros) * Regrets et remords :

disgracieux : « chétives », « noirs êtres rampants », « on les fuit », « fauves horreurs »...L’ortie est comparée à une couleuvre et l’araignée à un gueux. Ce sont des êtres de l’obscurité, c'est-à-dire malfaisants.   Finalement dans ces deux œuvres « le laid c’est le beau », le laid y existe à coté du beau, le difforme près du gracieux, le mal avec le bien et l’ombre avec la lumière. Dans les deux cas, ils aiment tous deux, des choses que la normalité n’aime pas, ils s’opposent à l’opinion commune. Dans les deux cas

hyperboliques de construction semblable (adj + adv en « ment ») : « horrible étrangement » (v.10), « belle hideusement » (v.14) sont destinées à présenter la baigneuse comme incarnant la laideur. « Horrible » et « hideux » sont des superlatifs de « laid ». L’oxymore « belle hideusement » sous entend que sa laideur est quelque part attirante. L’adverbe « étrangement » indique lui aussi une laideur (une « horreur ») sortant de l’ordinaire, quasi surnaturelle. Quant à la chute du poème, elle insiste

le rat, si laid soit-il, fascine l’enfant riche, précisément parce qu’il est « vivant » (l. 28). Et le poète souligne l’importance de ce thème de la vie, en précisant que les parents de l’enfant pauvre ont tiré le joujou « de la vie elle-même » (l. 29). Ainsi le vivant, avec sa part de laideur, l’emporte sur l’inerte, luxueuse et factice copie de la vie. Enfin, le lecteur ne peut s’empêcher d’associer le regard du poète et celui des enfants. De même que l’enfant s’intéresse au rat, laid mais vivant

d’inspiration pour le poète. Au même titre, la laideur est aussi une source d’inspiration comme le démontre clairement « Une charogne » de Baudelaire, ou encore « Le Crapaud » de Corbière ou plus simplement « Le Pou » de Lautréamont. Alors pourquoi rejeter ce laid si ce n’est cette peur du changement. Il n’est mentionné dans aucun texte que la poésie doit aborder un sujet plutôt qu’un autre. Je pense que cette peur de changer de registre et de se transporter dans une nouvelle vision de la poésie est le principal

Je ne suis pas beau, je ne suis pas beau. ( Il décroche les tableaux, les jette par terre avec fureur, il va vers la glace. ) Ce sont eux qui sont beaux. J’ai eu tort ! Oh ! comme je voudrais être comme eux. Je n’ai pas de corne, hélas ! Que c’est laid, un front plat. Il m’en faudrait une ou deux, pour rehausser mes traits tombants. Ça viendra peut-être, et je n’aurai plus honte, je pourrai aller tous les retrouver. Mais ça ne pousse pas ! ( Il regarde les paumes de ses mains. ) Mes mains sont moites

force de l'argent. Les qualités de l'argent sont mes qualités et mes forces, puisque je suis le possesseur de l'argent. Ce que je suis et ce que je peux n'est donc nullement déterminé par mon individualité. Je suis laid ! Mais je puis m'acheter les plus belles des femmes. Je ne suis pas laid car l'effet de la laideur, sa force répulsive, est détruite par l'argent [...]. » Il affirme donc que l’argent fait ce qu’il est, c’est à dire que chacun est défini par l’argent qu’il possède et rien d’autre. Que

priori tout ce qu'il y a de plus communes, sera changé et ceci grâce à de simples mots. Le langage poétique permet donc d'embellir la vie, et cette faculté est poussée jusqu'à son paroxysme car il peut même faire d'un sujet tout ce qu'il y a de plus laid, quelque chose de beau. Comme le disait Guillevic dans sa citation, ici, les mots permettent de supprimer la laideur au profit de la beauté. Cela montre donc que le sujet même au final importe moins que la façon dont il est présenté et que le langage

fait pour vivre sur terre. On le voit avec je cite “maladroit et honteux” (vers 6), “gauche et veule” (vers 9) et “comique et laid” (vers 10). Il s’agit ici d’une progression et montre la méchanceté de l’être humain. Ensuite, les antithèses situés au vers 9 et 10, je cite “ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule” et “lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid” renforce et rend pathétique l’oiseau. III) La figure du poète. Au