7 mythes sur les bidonvilles
Il est facile de penser que les bidonvilles urbains résultent de la surpopulation citadine, ou de l’exode rural, et que, donc, les pouvoirs publics ne peuvent pas faire face aux problèmes de logement. Mais le véritable problème provient de structures institutionnelles dépassées, de systèmes judiciaires inadaptés, de l’incompétence des responsables nationaux et locaux, et de politiques de développement urbain de court-terme.
Dans une perspective plus large, la résurgence d’une idéologie de non-interventionnisme ces dernières décennies a affaibli les gouvernements nationaux et a conduit les États à revoir à la baisse l’importance qu’ils devaient accorder à une distribution plus équitable des ressources. Les États étant criblés de dettes, forcés de privilégier les remboursements de prêts plutôt que le financement des services publics indispensables, comme les soins de santé, et étranglés par le soi-disant Consensus de Washington qui exige que l’État se retire de pratiquement tous les secteurs de la vie publique, il est devenu impossible depuis les années 1980 aux États et aux agences internationales d’avancer au même rythme que la formation de bidonvilles urbains.
En clair, l’existence de bidonvilles n’est pas la conséquence inévitable de la surpopulation, mais de l’échec des politiques à tous les niveaux – mondial, national et local – et de l’adoption d’un paradigme international du développement qui ne donne pas la priorité aux besoins essentiels des pauvres.
Mythe n°2 : c’est la faute des pauvres
Beaucoup de gens continuent de rendre les pauvres responsables de leur misère.
D’après ce mythe bien ancré dans l’esprit des gens, ceux qui vivent dans les bidonvilles sont antisociaux, sans instruction, et rechignent à travailler, sinon, ils ne vivraient pas dans des conditions si sordides.
Contrairement à ces préjugés répandus, les anthropologues et les spécialistes du développement ont constaté depuis longtemps que les