99 Francs
Tout d’abord, Octave, qui est en fait le narrateur, dresse un portait général du publicitaire ou de l’employé typique d’une entreprise de publicités. C’est à l’aide de deux procédés de déformation du réel qu’il y parvient. En premier lieu, il insiste sans arrêt sur ses défauts. Étant lui-même un créatif, il dénigre, en quelque sorte, tous les publicitaires de ce monde. C’est au tout début du roman, qu’il nous en fait la remarque : « Je suis un publicitaire : eh oui, je pollue l’univers. Je suis le type qui vous vend de la merde. » En insistant sur le fait qu’il est un publicitaire et que oui, il pollue notre monde, il nous dit, sans retenue, que tous les créatifs, qui qu’ils soient, sont des personnes envahissantes et malhonnêtes. Un peu plus loin, il renchérit en disant : « Je passe ma vie à vous mentir et on me récompense grassement. » Donc, en plus de mentir à la société, ils sont très bien payés et peuvent se permettre tout le luxe qu’ils veulent. Ce luxe qu’ils montrent à la télévision et qui n’est pas accessible à tous. Ce luxe que tous désirent tant, mais qui ne fait qu’augmenter les dettes. Il veut donc montrer à quel point la société de consommation paie des