Acte 3 scène 2 dom juan
La scène du pauvre
I Les personnages
1) Ce qu’ils représentent. • Dom Juan, personnage aristocrate, possède le pouvoir et l’argent. Il s’exprime avec arrogance et sarcasme. Il est athée, nous le savons depuis la scène précédente, et après avoir été un athée en paroles (« Je crois que deux et deux sont quatre… ») nous voyons ici en Dom Juan un athée en actes. Il fait du chantage au pauvre, en essayant de le tenter, pour prouver à Sganarelle, au pauvre (et à lui-même ?) que la foi n’est qu’hypocrisie et qu’elle ne tient pas devant les nécessités de la vie. • Le pauvre représente la foi et le fidélité en Dieu : il résiste à la tentation, n’accepte pas le louis d’or car il ne veut pas jurer. Il représente la fois des gens simples, et peut-être vu également comme un être conditionné par la religion, prêt au sacrifice et voué à la misère par le discours des religieux qui lui font croire à une rétribution de ses prières « Et quelle est ton occupation parmi ces arbres ?/ De prier le Ciel tout le jour pour la prospérité des gens de bien qui me donnent quelque chose ») • Sganarelle, lui, joue le rôle du bouffon. Il peut-être vue comme un hypocrite, car il défend la religion pas accorde plus d’importance à l’argent : « va, va jure un peu, il n’y a pas de mal ».
2) Les contrastes • La scène précédente était à tonalité bouffonne, avec le grand discours de Sganarelle, accompagné de jeux de scène comiques et d’une chute finale. Cette scène prend une tonalité pathétique avec l’entrée en scène de ce personnage nécessiteux « Je suis dans la plus grande nécessité du monde » • Dom Juan représente le tentateur « Tiens, il faut jurer ». Le pauvre représente la fidélité à l’idéal, il résiste au blasphème, malgré la tentation : « Non, Monsieur, j’aime mieux mourir de faim. » c’est une lutte entre la religion et l’athéisme. • Sganarelle représente le croyant tiède, compromis, tandis que le pauvre est un « pur ». Le valet