Anthologie
Joachim du Bellay
16e S
• Texte original Ô de qui la vive course
Prend sa bienheureuse source,
D'une argentine fontaine,
Qui d'une fuite lointaine,
Te rends au sein fluctueux
De l'Océan monstrueux,
Loire, hausse ton chef ores
Bien haut, et bien haut encores,
Et jette ton oeil divin
Sur ce pays Angevin,
Le plus heureux et fertile,
Qu'autre où ton onde distille. ( … )
• Commentaire Le premier poème de l’anthologie. Il a été placé en premier car tout comme celui qui suit, et même s’ils ne sont pas de la même époque, ce sont deux styles connus du grand public. Ce sont des poèmes « types », classiques avec des rîmes, du vieux français, etc qu’on s’attend à trouver tout au long d’une anthologie. Avec ce poème, et quand on voit la suite, on déduit l’intention de l’auteur de pouvoir plus facilement faire rebondir le lecteur, l’étonner et le surprendre par après. Dans la présentation même, on remarque la volonté de traduire la fluidité, le calme, les remouds et les cascades d’un fleuve, du poème. Un conseil : lisez-le une fois rapidement, une fois en prononçant bien tous les mots, etc et vous verrez mieux l’ambiance que l’artiste a essayé de faire ressortir. 135
Il pleure dans mon cœur
Paul Verlaine
Symbolisme
• Texte original
Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s'ennui,
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s'écœure.
Quoi ! Nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon cœur a tant de peine !
• Commentaire Le