Arret quintin - 17 mai 1991
|Droit administratif. |
|Séance 2 : Les sources internes du droit administratif |
CE, 17 mai 1991, Quintin
Introduction
« Dans la théorie et aussi dans la pratique de notre droit public, le Parlement reste l’expression de la volonté générale et ne relève, à ce titre, que de lui-même et de cette même volonté ». C’est donc sur le fondement de la souveraineté de la loi qu’en 1936, le commissaire du Gouvernement Latournerie justifiait dans ses conclusions sur l’arrêt Arrighi l’impossibilité pour le juge de l’excès de pouvoir d’effectuer un contrôle de constitutionnalité de la loi. En l’espèce, M. Quintin a fait une demande d’obtention d’un certificat d’urbanisme en date du 13 novembre 1985, au préfet du Finistère qui le lui refuse au nom de l’article R.111-4-1 du code de l’urbanisme. Quentin saisit alors le tribunal administratif de Rennes, qui dans un jugement rendu le 15 novembre 1985, approuve la décision préfectorale et rejette sa demande d’annulation, lui délivrant un certificat d’urbanisme négatif. Quintin, se pourvoi alors devant le Conseil d’Etat pour s’opposer à cette décision. Le commissaire du Gouvernement, rapporte dans ses conclusions, que le requérant, reproche à l’administration d’avoir violé l’article 34 de la Constitution, de même qu’un droit constitutionnel fondamental, le droit de propriété et se prévaut en outre de la Convention européenne des droits de l’Homme. Le Conseil d’Etat s’estimant compétent a rejeté sa requête dans un arrêt rendu le 17 mai 1991. Sachant que le Conseil d’Etat s’est toujours refusé à effectuer directement un contrôle de constitutionalité, la question qui s’impose en