Article 16
« Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée n'a point de constitution »
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC) est le texte fondamental de la Révolution française, qui énonce un ensemble de droits naturels individuels et collectifs et les conditions de leur mise en œuvre. Ses derniers articles sont adoptés le 26 août 1789[]. Elle comporte un préambule et dix-sept articles, qui mêlent des dispositions concernant les droits de trois catégories de personnes : les « droits des hommes » (les Français, les étrangers ou les ennemis), qui reprennent des dispositions du droit des gens, les « droits des citoyens » (les citoyens français), qui rappellent ou renforcent les libertés publiques, et les « droits de la Société » (la Nation)[], qui sont, à proprement parler, constituants, au sens où ils organisent les différents pouvoir entre eux. La valeur constitutionnelle de la Déclaration est réaffirmée par le Conseil constitutionnel depuis 1971[]. Ses dispositions sont de droit positif et se placent au sommet de la hiérarchie des normes. La Constitution est donc là pour éviter le despotisme et pour assurer la liberté. L’article 16 montre l’importance fondamentale d’une Constitution dans une société. Le terme de Constitution vient du latin "cum", ensemble et "statuo", fixer, établir. Une constitution est alors la loi fondamentale d'un Etat qui définit les droits et les libertés des citoyens ainsi que l'organisation et la séparation du pouvoir politique (législatif, exécutif, judiciaire). Il s'agit donc d'un texte de loi qui définit les attributions de ces trois pouvoirs et le fonctionnement des institutions.
Quelles sont les idées fondamentales interprétées dans cet article ?
Il est intéressant de voir dans une première partie l’importance de la Constitution avant de d’analyser dans une seconde partie la séparation des