Assemblée constituante, séance du 22 octobre 1789, dans archives parlementaires, t. 9 , pp. 479
Assemblée Constituante, séance du 22 octobre 1789, dans Archives Parlementaires, t. 9 , pp. 479
Maximilien de Robespierre fur l'un des leaders des Montagnards, ces députés d'extrême gauche, durant la Convention. C'est lui qui fut à l'origine de la tendance démocratique de la République. Il reste pourtant un personnage très controversé pour son rôle lors de la Terreur, ses partisans le surnommant « l'Incorruptible » et ses opposants le qualifiant plutôt de « Tyran ». En effet, on lui donne un rôle prédominant dans la Comité de Salut Publique. Il fut pourtant dans le régime politique l'homme politique le plus proche de l'idéal révolutionnaire visant à donner à tous les citoyens le même statut comme nous allons le constater.
Dans le présent extrait d'un discours de Robespierre devant l'Assemblée Constituante, Robespierre décrit les préceptes de base de la Révolution Française, et surtout il les oppose aux décisions prises par les dirigeants de l'époque. Il critique surtout le mode de représentation que proposent les dirigeants aux citoyens. La question qui se soulève à la lecture de cet extrait est la suivante : Que critique précisément Robespierre et pour quelles raisons ??
Dans un premier temps, on s'intéressera aux principes fondateurs de la Révolution, et en particulier au principe de représentation qui s'applique à tous les citoyens français. Ensuite, nous verrons l'égalité sensé régner entre tous les citoyens. Dans une deuxième partie, on verra plus en détail la critique de Robespierre visant à dénoncer le décalage entre la vision révolutionnaire de la représentation du peuple et le despotisme représentatif de l'Assemblée Constituante en dénonçant la souveraineté nationale dont le peuple ne dispose plus (II.a), et pour finir le suffrage censitaire indirect (II.b).
I) Les préceptes fondateurs de la Révolution :
1) La souveraineté du peuple, représenté par l'Assemblée et le Roi :
Dans son analyse, Robespierre