Beckett fin de partie une tragédie de l'absurde
La déconstruction de la théâtralité, du cadre spatio-temporelle, des personnages, tout concourt dans Fin de Partie pour décrire la condition de l'être humain comme absurde. Encore faut-il s'entendre sur le sens de ce terme. L'absurde au sens philosophique du terme qualifie le monde en tant qu'il n'a pas de sens. Cependant, l'absurde chez Beckett se différencie de l'absurde chez ses contemporains Camus et Sarthe. Pour ceux-ci, si le monde n'a pas de sens donné à l'avance, c'est que son sens est à construire par une prise de conscience de ma liberté qui doit conduire à l'action et la révolte. Rien de tel chez Beckett : l'absurdité du monde signifie l'impossibilité de toute signification et de toute action. Ils nous font donc nous interroger sur les ressorts propre de l'absurde Beckettien et pour oser un paradoxe la signification de cette absence de signification.
I- Un monde absurde.
Selon Ionesco, l'absurde se développe dans un monde coupé de ses racines religieuses ou métaphysiques. Cela signifie donc que le monde sera absurde quand Dieux sera absent et qu'il n'y aura plus aucune transcendance.
A- Un monde sans dieu.
L'inexistence de dieu est en même temps exprimé dans Fin de Partie (p.74). La prière la plus importante est parodié, moqué, en même temps la non-existence de dieu est affirmé. Les références religieuses sont traitées sur le mode de dérision (p.89), le motif du déluge est reprit de manière parodique. On évoque Moïse. L'univers de Beckett, univers de la misère de l'homme sans dieux, cela renvoit à Pascal.
B- Un monde sans valeur.
Chez Beckett, nous seulement les hommes ne peuvent plus compter sur Dieu mais ils ne peuvent plus compté sur les valeurs morales. Les personnages disent clairement qu'ils n'ont pas connu le bonheur (p.82/83). L'amour est décrit comme une illusion, c'est une projection du désir (p.105). L'amour, l'amitié n'existe pas, même la sexualité n'a aucune valeur. De manière