Bilan contestation du pouvoir, les lumières
Le XVIIe siècle voit naître un nouveau mouvement : celui des Lumières. Il est mené par de nombreux philosophes qui, insatisfaits par la société, contestent le pouvoir en place. Cette contestation s'exprime par des critiques dans différents domaines. Tout d'abord, ils remettent en cause la monarchie absolue de droits divins : selon eux, un homme ne peut gouverner correctement et prendre des décisions justes seul. Ainsi, dans De l'esprit des lois, Montesquieu prône la séparation des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires. Ensuite, ils dénoncent cette société de privilèges dans laquelle seules les personnes biens nées peuvent prétendre à un avenir correct. Cela se retrouve dans Le mariage de Figaro de Beaumarchais, où le valet Figaro ne peut exercer le métier qu'il souhaite puisqu'il n'est pas noble. Un des autres domaines critiqués est le domaine religieux. En effet, les penseurs pointent du doigt les superstitions et l'intolérance de l'Église ainsi que la violence dont elle peut faire preuve. Parallèlement, l'esclavagisme très répandu au XVIIe siècle est sévèrement blâmé : dans l'article « Esclavage » de l'Encyclopédie, le Chevalier de Jaucourt affirme que l'esclavage est contraire aux droits de nature et à l'esprit du christianisme. Enfin, la dernière cible est la censure. Omniprésente sous la monarchie absolue, celle-ci empêche de nombreux auteurs de s'exprimer librement. Beaumarchais, de nouveau, l'illustre dans Le mariage de Figaro, au travers des nombreux travaux de Figaro qui étaient interdits dès leur parution. Mais leur point de vue sur le pouvoir n'est pas au goût de celui-ci et ils sont contraints de ruser pour ne pas être censurés. Pour ce faire, les auteurs ont recours à divers procédés. Tout d'abord, ils peuvent utiliser la fiction comme Voltaire; en effet celui-ci transmet, dans Candide ou l'Optimisme, ses idées par le biais d'un personnage fictif. Ils