Boy-cott

8875 mots 36 pages
Aujourd’hui, le Code pénal considère le viol comme un crime contre la personne et le définit comme : « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise » (art. 222-23). Un rapport statistique de 1998 stipule que plus de 4000 plaintes contre des viols sont déposées chaque année. Il n’existe aucune estimation concrète du nombre de viols commis sans qu’une plainte ne soit déposée par la suite. Par ailleurs, 91,2 % des victimes sont des femmes, et 8,8 % sont des hommes. 99 % des agresseurs sont des hommes*.

Lors des discussions auxquelles j’ai pu participer à ce sujet, il était souvent question de viol commis dans le cadre d’une relation intime préexistante. Ces cas soulèvent à mon sens le problème des schémas du couple que l’on reproduit sans plus se poser la question du consentement. Il y a alors à définir ce que veut dire « consentant-e », ou « violence, contrainte, menace, surprise ». Il y a encore à s’interroger sur le fait que beaucoup de violeurs n’admettent pas avoir commis cet acte. La définition est floue. Le sujet mérite d’être approché sous l’angle de l’intervention du patriarcat dans la construction de nos désirs. Les quatre textes de cette brochure présentent le viol comme s’enracinant dans un ensemble de valeurs et de normes en même temps qu’il se fait un des vecteurs de la domination masculine. [On pourrait presque le voir comme un privilège du genre masculin qui a toute liberté (ou presque) pour satisfaire/assouvir ses désirs et/ou pulsions sexuelles.] Le viol est omniprésent dans notre société. Il fait partie du paysage, et ce n’est aucunement l’acte isolé d’un individu isolé et « malade ». Le patriarcat structure entre autres les rapports « intimes » et « privés » de la société, régit les relations entre les genres en les hiérarchisant; en les divisant, en accordant à chacun des façons inégales d’occuper l’espace, différents modes pour disposer et jouir de

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