Cession de la clientèle civile

670 mots 3 pages
A la différence de la clientèle commerciale qui est un élément essentiel du fonds de commerce, la clientèle civile a pendant longtemps été considérée comme incessible car considérée comme attachée à la personne du professionnel. I. La nullité de la cession de clientèle civile

A. Principe d'illicéité de la jurisprudence ancienne
Tribunal civil de la Seine, 25 février 1846: nullité de la cession de clientèle civile. La confiance, seul lien entre le patient et son médecin, ne pouvait être l'objet d'une obligation contractuelle (arrêt fondateur).
La nullité de la cession de clientèle civile s'est d'abord fondée sur l'art 1126 du C civ qui dispose que « Tout contrat a pour objet une chose qu'une partie s'oblige à donner, ou qu'une partie s'oblige à faire ou à ne pas faire.». * Selon cette jurisprudence, l'objet du contrat était impossible car l'objet de l'obligation du vendeur consiste dans la confiance que les clients lui portent. Cette confiance suppose un rapport intuitu personae et ne peut pas être transmise s'il ne s'agit pas du même professionnel.
Cass, civ, 1re, 7 février et 25 avril 1990: la clientèle est toujours libre de s'adresser à un autre professionnel.
Puis la jurisprudence s'est fondée sur l'art 1128 du C civ qui dispose que « Il n'y a que les choses qui sont dans le commerce qui puissent être l'objet des conventions. » * La personne humaine est indisponible (Cass, civ, 1re, 23 janvier 1968 et 1er octobre 1996)
Cass, civ, 1re, 19 oct. 1999: arrêt récent sur nullité de la cession B. Une pratique permettant de détourner la jurisprudence
Dans la pratique on utilisait le droit de présentation pour détourner la prohibition de la cession:
CA Paris du 29 décembre 1847: le praticien pouvait céder un droit de présentation.
Cass, civ, 1re, 7 juin 1995: « Si la clientèle d'un médecin n'est pas dans le commerce, le droit pour celui-ci de présenter un confrère à sa clientèle constitue un droit patrimonial qui peut faire l'objet d'une

en relation

  • Commentaire d’arrêt : cass, civ 3, 19 janvier 2005, n°03
    2531 mots | 11 pages
  • Devoir 1 droit bts cgo
    605 mots | 3 pages
  • Cas pratique sur l'aménagement des piscines
    824 mots | 4 pages
  • Cas pratique : rétroactivité, contrat et dispositions d'ordre public
    522 mots | 3 pages
  • DOSSIER VAE BARBIER V2
    3191 mots | 13 pages
  • Cas pratique m1 droit privé
    2176 mots | 9 pages
  • Commentaire d'arrêt civ. 2e, 26 janvier 2022, n°18-10
    1780 mots | 8 pages
  • Commentaire d'arrêt 1ère civ., 15 mai 2008
    2073 mots | 9 pages
  • Commentaire d’arrêt : cass. 18 janvier 2011, n° 09-14.
    1849 mots | 8 pages
  • Commentaire d’arrêt Cass. Civ. 1ère, 19/03/14
    960 mots | 4 pages
  • Commentaire d'arrêt cour de cassation 28 juin 2011
    1059 mots | 5 pages
  • Ccass, 1e civ, 06 janvier 202121
    1150 mots | 5 pages
  • Le déséquilibre significatif dans l'affaire
    21060 mots | 85 pages
  • Commentaire d’arrêt : Cass. 2e civ., 5 septembre 18-
    1447 mots | 6 pages
  • commentaire d'arrêt AXA
    1305 mots | 6 pages