Commentaire de texte sur la monstruosité, Albert Cohen "O vous frères humains"
I/ Question de Corpus
Notre Corpus est constitué de quatre textes argumentatifs qui s’étendent du début du XVIe siècle jusqu’à la fin du XXe siècle.
Le deux premiers textes désignent des pièces de théâtre, l’un étant «l’épitre à propos de Médée», écrit par Pierre Corneille et publié en 1635, et le deuxième étant la Préface de «Phèdre», écrit par Jean Racine et publié en 1677. Ils sont considérés avec Molière comme les plus grands dramaturges du XVIe siècle, l’ère du mouvement Baroque et du Classicisme. Racine et Corneille, dans leurs oeuvres, réalisent un appel à la pitié des lecteurs. Le troisième texte est un poème extrait des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire qui s’intitule «Les métamorphoses du vampire». C’est un des poèmes qui fut intégré dans les Epaves, les oeuvres censurées lors du procès des Fleurs du Mal en 1857 et qui resta caché jusqu’en 1945. Baudelaire dans son recueil, tente d’établir l’union dans la femme, de l’amour et de la mort et y dénonce sa monstruosité. Le dernier texte désigne un extrait du chapitre VI de «O vous frères humains», oeuvre autobiographique écrite par Albert Cohen et publiée en 1972. L’auteur revient dans son oeuvre sur un épisode de son enfance lorsqu’il fut victime de remarques antisémites. Il dénonce dans l’extrait le culte des Hommes pour la force.
Voyons de quelle façon la monstruosité devient, dans ces quatre textes argumentatifs, l’objet d’un véritable plaidoyer.
Nous distinguerons deux ensembles : les textes A et B qui empruntent la forme caractéristique du plaidoyer en réalisant un appel à la pitié, lorsque les textes C et D feront un appel à la raison par le contraste et l’exagération, propre au réquisitoire, le partenaire contraire du plaidoyer.
Le plaidoyer est un type de texte dédié à la défense d’un sujet, l’auteur y utilise des procédés d’écriture propres aux genres que nous verrons au cours du