Commentaire de l'arrêt du 3 fèv 2010
À la suite d'un arrêt de travail pour maladie, une salariée a été déclarée inapte à son poste. Un mois après le second examen médical, son employeur la licencie pour inaptitude physique et impossibilité de reclassement. Entre-temps, sans en informer son employeur, la salariée a contesté l'avis d'inaptitude du médecin du travail devant l'inspecteur du travail lequel a, trois mois plus tard, rendu une décision infirmative. La salariée a alors contesté la rupture de son contrat et obtenu la condamnation de son employeur pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.
En conséquence, l’employeur décide d’intenter une action en justice afin de contester l’absence de cause réelle et sérieuse du licenciement et sa condamnation à verser diverses sommes. La Cour d’appel d’Aix-en-Provence l’a débouté de sa demande dans un arrêt du 16 juin 2008. L’employeur a donc formé un pourvoi en cassation.
Il fait valoir devant la Haute Juridiction, d'une part, que la cause réelle et sérieuse du licenciement doit s'apprécier au regard de l'avis émis par le médecin à la date du licenciement, l'inspecteur du travail ayant pu motiver sa décision par une évolution de l'état physique de la salariée postérieure à l'avis d'inaptitude et, d'autre part, que la décision infirmative de l'inspecteur du travail ne peut à elle seule priver le licenciement de cause réelle et sérieuse dès lors qu'au jour du licenciement, il avait été tenu, de