Commentaire le chef d'oeuvre inconnu balzac
La question préalable prenait toute son importance pour guider le candidat dans la définition de son parcours de lecture : les mots clés du sujet « Dans quelle mesure ces portraits prennent-ils appui sur le réel, dans quelle mesure le transposent-ils ? » invitaient à examiner le réalisme du texte ainsi que son évolution vers le fantastique.
Je tenais à signaler également que certains candidats se sont trompés en voulant opposer l’irréel au réel. L’irréel est un fait qui n’existe pas, Ici, les termes qui permettaient d’exprimer la différence étaient surnaturel, occulte, caché… En effet, il convient de rappeler que le registre fantastique tire sa force de la présence marquée du monde ordinaire dans lequel se produit une irruption brutale de l’irrationalité. Ces faits, pour être inexplicables, n’en sont pas moins avérés. Pour que le fantastique puisse développer ses troubles plaisirs, il faut que le lecteur accepte la possibilité qu’un monde parallèle déroutant et cruel apparaisse en certaines occasions.
Introduction
Ce texte est le portrait d’un étrange personnage. Il est tiré de la nouvelle de Balzac, Le Chef-d’œuvre inconnu, qui relate les aventures fictives de personnages inventés ou historiques, comme Nicolas Poussin et maître Porbus, appartenant de près ou de loin au monde des artistes peintres du XVIIe siècle.
Il s’agit ici d’un texte descriptif constituant une pause dans le récit. Balzac nous présente la première rencontre avec celui qui va se révéler le véritable héros de l’histoire, le peintre Frenhofer, épris d’absolu et torturé par cet élan mystique.
La tonalité première est évidemment réaliste en raison de la précision et de l’accumulation des détails. Pourtant très vite, Balzac suggère que cette apparence riche et soignée pourrait cacher des forces obscures, ce qui nous fait passer au registre secondaire fantastique.
Cet extrait est caractéristique des nouvelles fantastiques mises à la mode par les auteurs romantiques qui