Commentaire queneau
Nous pouvons nous demander comment le poème de Queneau, inspiré de Ronsard, renouvelle-t-il le thème du carpe diem ? Dans un premier temps, nous nous centrerons sur les emprunts à Ronsard, puis nous verrons la dimension parodique du poème de Queneau. Enfin, nous nous demanderons quels sont les enjeux de cette réécriture au-delà de l’amusement.
Tout d’abord, le poème de Queneau est jonché d’éléments empruntés à Ronsard. On peut en effet observer l’énonciation de ces 3 poèmes. Ronsard dans ses deux poèmes s’adresse à une femme « Mignonne », en la vouvoyant. De plus, il utilise l’impératif « allons » dans « l’Ode à Cassandre », qui est une invitation à la promenade. La première personne dans « Si m’en croyez » et « Si vous me croyez » dans le sonnet rendent le ton pressant. Queneau reprend l’adresse à la jeune femme en l’apostrophant « petite, fillette » mais la tutoie. « Si tu t’imagines » reprend le « Si m’en croyez » de Ronsard qui donne le ton pressant. On peut aussi regarder la visée du propos de ces trois poèmes. Ronsard dans son » Ode à Cassandre » a pour visée de flatter cette jeune femme en la comparant à une rose. Il veut lui faire prendre conscience de la fuite du temps et veut la convaincre de se laisser aller en sa compagnie et de profiter ainsi de