Corpus personnage de roman: Révollutionnaires
« Quels visions les romanciers de ce corpus nous donne de leurs personnages ?
Les œuvres du corpus :
L’extrait des barricades dans Les Misérable (1862) de Victor Hugo
L’extrait des Tuileries après le saccage dans L’Education sentimentale (1869) de Flaubert
L’extrait de l’insurrection républicaine de 1851 en Province dans La Fortune des Rougon (1871) de Zola
Introduction
Au XIXe siècle, les romanciers ont souvent cherché à représenter leur époque. C’est ainsi que le corpus réunit trois figures majeures du genre romanesque de cette période. A quelques années d’intervalle, les trois auteurs s’attachent à évoquer une insurrection populaire. Dans les Misérables, en 1862, Victor Hugo, connu pour son engagement politique, évoque les barricades de juin 1832 visant à renverser la Monarchie de Juillet. Flaubert, auteur réaliste, raconte, dans L’Education sentimentale, roman paru en 1869, le sac des Tuileries en 1848. Quant à Zola, chef de file des naturalistes, situant son roman en Provence, dépeint l’insurrection républicaine à l’annonce du coup d’Etat de Napoléon III en 1851. Le peuple est l’acteur principal de ces différentes journées révolutionnaires et nous verrons quelles visions les romanciers nous en donnent.
Développement
La représentation d’une masse :
Différents procédés expriment le nombre et le rassemblement de « quelques milliers d’hommes » (Zola). Les pluriels sont particulièrement nombreux dans les trois extraits : « les flâneurs », « les paresseux », « ceux-ci » ou « ceux-là » dans le premier texte, « des têtes nues, des casques, des bonnets rouges » sous la plume de Flaubert, « de nouvelles masses noires », « des bouches géantes » chez Zola. Ces pluriels sont suivent accentués par le procédé de l’énumération qui vise à déployer les individus réunis afin de souligner le nombre. C’est ce qui se passe avec la succession des pronoms indéfinis dans l’extrait des Misérables : il « mettait les uns en gaieté, les autres en