Courbe philips
Ce sujet présente plusieurs intérêts. Il illustre au plus haut point l’interdépendance entre les objectifs de la politique économique puisqu’il cristallise une opposition centrale entre activité et stabilité.
A la suite de la crise de 1929, John Maynard Keynes dénonce les postulats de la théorie classique en insistant sur les quatre points suivants :
- La monnaie peut être désirée pour elle-même. A côté du motif de transaction, il existe une demande de monnaie de spéculation et de précaution. Keynes introduit ce qu’il appelle la «préférence pour la liquidité».
- Les prix sont fixes à court terme
- L’offre ne crée par la demande, il convient de stimuler la demande effective (anticipée) pour que la demande globale soit égale à l’offre globale.
Keynes montre qu’une politique monétaire peut s’avérer indispensable pour parvenir au plein emploi. Dans une situation de sous-emploi, il convient d’accroître la quantité de monnaie en circulation, pour que les taux d’intérêt baissent et que l’investissement augmente jusqu’à ce que le plein emploi soit réalisé. Notons que la baisse des taux d’intérêt n’est pas préjudiciable à l’épargne étant donné que celle-ci dépend du revenu (et non du marché des fonds prêtables).
Sous-emploi→(M→(i→(I→ plein emploi
La politique monétaire peut cependant être inefficace, dès lors que la baisse du taux d’intérêt a dépassé un certain seuil. La préférence pour la liquidité devient absolue et la hausse de la quantité de monnaie en circulation ne se traduit plus par une baisse des taux d’intérêt. Cette situation est plus connue sous le nom de « Trappe à liquidités ».
(is : (M→(i (trappe à la liquidité)
La théorie keynésienne a inspiré les politiques économiques des pays occidentaux au lendemain de la seconde guerre mondiale jusqu’à ce que la crise économique des années 70 (deux chocs pétroliers, 1973-1974, 1979), marquée par la conjonction de l’inflation et du chômage, entraîne un retour des thèses