Crise financière
Selon d'ancienne tradition orale, les Aja-Ewé émigrent à partir du XIVe siècle de la ville de Tado, située sur les rives du fleuve Mono au Togo. Ils établissent dans le sud 2 royaumes : à Sahè ou Savi, et à Davié correspondant à l'actuelle ville d'Allada (Ville de naissance de Toussaint Louverture).
Vers 1620, les héritiers du royaume d'Allada se disputent le trône. De leur scission découle la formation de 2 royaumes supplémentaires. Au sud-est, Zozérigbé crée le royaume de Hogbonou dans la localité d'Adjatché, future Porto-Novo. Et au nord, Houégbadja (1645-1689) institue le royaume du Dahomey, à partir de sa capitale Abomey.
Au XVIIIe siècle, une série de conquêtes se fait sous l'autorité de 12 rois traditionnels, à commencer par Gangnihessou. En 1724, Agadja (1708-1732) roi du Dahomey s'empare du royaume d'Allada. Puis, en 1727, il soumet celui de Savi. En 1741, c'est au tour d’Ouidah de tomber sous le joug de son successeur Tegbessou. Le pays dispose désormais d'une large fenêtre sur la mer. Le royaume a pris l'habitude d'échanger, commercialement et politiquement, avec les Portugais et les Néerlandais, arrivés à la fin du XVe siècle. Le Dahomey devient une entité politique organisée, très originale dans la région. Le royaume en est une puissance dominante. Le roi Houégbadja a même à sa disposition un contingent de femmes amazones, anciennes chasseresses d'éléphants. C'est une société complexe, raffinée, efficace mais aussi cruelle et sanglante, notamment lors des funérailles royales qui s'accompagnaient de sacrifices humains.
Dès le XVIIe siècle, ces royaumes, qui se structurent autour des villes d'Allada, Hogbonou et Abomey, prospèrent avec le développement du commerce local. Et l'une de leurs activités qui se base sur la traite des esclaves intéresse les négriers européens. Néerlandais, Portugais, Danois, Anglais, et Français installent le long de la « Côte des esclaves » des comptoirs commerciaux.
1650 : construction