Diderot - lettre à sophie volland
Le premier paragraphe est une réflexion philosophique sur la matière vivante ; mais le ton utilisé est celui de la conversation personnelle. Le second s’ouvre sur l’anecdote d’une soirée et approfondit quelque peu la réflexion commencée au début de la lettre. Le troisième paragraphe a des accents plus personnels « Ô ma Sophie, il me resterait un espoir de vous toucher, de vous sentir, de vous aimer, de m’unir, de me confondre avec vous, quand nous ne serons plus » : la réflexion s’achève sur une rêverie à la fois philosophique et amoureuse. Le dernier paragraphe permet à l’épistolier de prendre congé : « Mais il est sept heures, et ce maudit commissionnaire ne paraît pas. » La réalité quotidienne surgit sous la plume de Diderot, la lettre peut finalement s’achever.
Problématiques d’étude :
L’utilisation du genre épistolaire fait ici l’objet d’un traitement particulier : il s’agit bien d’une correspondance privée, mais l’épistolier s’en sert aussi pour élaborer un discours philosophique. Quelle est alors la fonction de la lettre et de son destinataire ? Cette correspondance relève-t-elle de la Littérature ou n’est-elle qu’un échange privé entre deux amants ? Nous étudierons la fonction particulière du genre épistolaire dans ce texte, en montrant que Diderot en fait un genre original.
La lettre relève d’abord d’un genre personnel. Elle est un document autobiographique et authentique. Elle a pour vocation de