Il s’agit ici d’un sonnet, forme poétique en vers (versifiée) constituée de deux quatrains (strophes de quatre vers) et de deux tercets (strophe de trois vers). On dit souvent que le dernier vers ou les deux derniers vers du poème constituent la pointe, le "concetto", l’aboutissement ultime du sens du texte, là où la vraie signification émerge, pleinement. découverte d’une femme par un homme découverte bouleversante, forte émotion, perte des repères sentiment amoureux description méliorative (positive) du personnage féminin L’analyse proposée sera linéaire, progressant strophe par strophe. Représentation traditionnelle du poète dans la ville : à la fois seul à la fois parmi les autres. La posture baudelairienne du poète de la modernité est celle à la fois du partage - de l’environnement - mais de la différence - d’appréhension, d’appréciation . C’est l’expression "autour de moi" qui permait de créer un effet de centre, d’insistance sur la figure du poète. Il est bien parmi mais isolé, par cette représentation du cercle. Commence alors d’emblée la description de cette femme apparue soudainement et qui passe. Le mouvement de la femme se dit à travers un ensemble de termes "soulevant", "balançant", "passa" mais se donne aussi à sentir dans le mouvement des vers et la construction de la phrase. {draw:frame} Création d’un mystère : mystère du deuil, mystère de la douleur, désignation indéterminée "une femme". {draw:frame} début d’une présentation de la femme comme extra-ordinaire. La femme se dessine comme une reine "majestueuse", "fastueuse". Se dessine à la fois une idée de luxe et de distinction Néanmoins caractère paradoxal de cette beauté qui repose sur la tristesse. Peut-être due à l’association de cette idée de luxe, donc d’inessentiel, de futile, et d’idée d’intime, de profond, cette douleur. Ainsi le texte dessine en même temps le mouvement et la fixité, concentrés en une