Diplômes, itinéraires et professions au cameroun : un bilan de l’insertion des filières lettres et sciences humaines.
Philippe TCHOMGA, Dépt de Géogr., Univ. de Dschang, B.P. 49 Dschang – Cameroun,
E-mail : ptchomga@yahoo.com, cél:+237 99 96 74 58
Contribution proposée à la Revue Africaine de la Recherche en Education.
Résumé
Face au chômage croissant de jeunes diplômés, un changement de modèle s’impose aujourd‘hui sur le rôle de l’Université, notamment sur la recherche d’une adéquation entre sa formation et l’emploi. Au Cameroun, ce changement de paradigme est déjà embrigadé par les discours et les rapports souvent biaisés d’hommes politiques ou de responsables d’universités, peu disposés à faire une autopsie franche sur la crise de son système d’enseignement supérieur. Ainsi, la réforme de 1993, mise en œuvre pour décongestionner l’unique université de Yaoundé, est présentée á tord par certains officiels comme ayant des ambitions de professionnalisation des enseignements. De plus, la mise en place récente du système LMD au Cameroun n’a pas donné l’occasion de redéfinir les formations dans une visée de professionnalisation, encore moins de résoudre les problèmes posés dans l’unique université, qui se sont reproduits fidèlement dans les nouvelles.
Si le projet de coordination et modernisation de l’enseignement technologique supérieur (COMETES) a œuvré à la professionnalisation de l'enseignement supérieur technologique á travers les Centres d’Interface avec le Monde Professionnel, les filières généralistes sont restées le parent pauvre, alors que les enjeux professionnels y sont les plus importants. Ces filières dites généralisantes comportent les plus gros effectifs, débouchant le plus souvent sur des emplois de survie, ce qui représente une perte multidimensionnelle, tant pour l’étudiant, les parents et l’Etat. Comment augmenter les compétences professionnelles des jeunes de ces filières afin qu’ils quittent l’Université avec un diplôme leur