Discours d'edmund burke
La seconde moitié du XVIIIe siècle a été profondément bouleversée par deux grands événements : la Guerre d'Indépendance américaine et la Révolution Française. Ces deux événements constituent, en effet, des signes de l'extinction progressive de la monarchie absolue et de l'avènement de la démocratie.
Edmund Burke, né en 1729 à Dublin et décédé en 1797, a été comme tous les hommes lettrés de son temps, particulièrement influencé par ces deux faits marquants. En effet, il a d'abord été, au sein de la Chambre des Communes, un des leaders des Whigs qui soutenaient les droits du Parlement contre l'autorité monarchique et a ainsi, défendu une politique libérale favorable aux revendications des colons insurgés. Mais, il s'élève, par la suite, contre la Révolution Française et ses partisans britanniques ce qui provoque sa rupture avec le parti des Whigs et fait de lui un conservateur attaché à la société dans laquelle il vit.
Il expose sa critique de la Révolution dans les Réflexions sur la Révolution Française qui deviennent le fondement du conservatisme européen moderne et a, ainsi, influencé des penseurs français de la contre-révolution tels que Joseph de Maistre et Louis de Bonald. Dans cette œuvre, il se pose en défenseur de l'ordre établi et met en lumière les ressemblances de la démocratie et de la tyrannie, prédisant, ainsi, la dictature à laquelle devait aboutir la Révolution Française avec le Premier Empire.
L'extrait proposé se veut particulièrement représentatif de l'ensemble de l'ouvrage. En effet, Burke stigmatise tout au long de ce passage, les principes véhiculés par la Révolution et plus particulièrement ceux de « droits de l'homme » et de régime représentatif tels qu'ils ont été définis dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789. Il s'attache, ainsi, une fois de plus, à fustiger le nouveau régime français dont l'œuvre législative est fondée sur des principes qu'il juge trop abstraits, principes qu'il dénonce avec