Dissertation philo
3. La question admet une réponse exacte qui ne constitue pas une connaissance
A. Il n’y a pas de connaissance possible du « je »
Il faut donc bien admettre qu’une connaissance exhaustive et parfaite du sujet n’est pas envisageable. Mais l’expression « réponse exacte » doit- elle être assimilée à l’exigence d’une telle connaissance ? Le terme de connaissance est-il approprié à l’étude du sujet ? Ne peut-on envisager une « réponse exacte » qui ne soit pas la constitution d’une connais- sance ? Ne peut-on pas comprendre ce terme « exact » comme plus ou moins synonyme de « adéquat » ? Autrement dit, il s’agirait de donner une réponse pertinente à la question « qui suis-je ? », c’est-à-dire une réponse qui donne tout ce que l’on peut savoir sur ce « je » sans en altérer la signification. Dans le fond, on peut bien penser que la question « qui suis-je ? » appelle l’élucidation d’un sens. Aussi faut-il peut-être se résoudre à penser, d’après tout ce que l’on a vu, que la question « qui suis-je ? » revient à poser la suivante : « quel sens cela a-t-il d’être un sujet ? » ; ou pour être encore plus précis : « qu’est-ce que cela signifie pour moi d’être ce « je » ? Ainsi, en prenant acte, dans la Critique de la raison pure, du fait que « la conscience de soi-même n’est pas encore, il s’en faut, une connaissance de