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Me Toussaint Abel Coulibaly
Le débat sur l’article 37 de notre Constitution défraye toujours la chronique. La question n’est pas encore tranchée. Pour le président de l’Union pour la République (UPR), Me Toussaint Abel Coulibaly, qui se demande à qui profite la limitation des mandats en Afrique, la réponse est sans équivoque "Surtout pas aux Africains !"
La limitation des mandats n’est ni plus ni moins que le partage du pouvoir au sein d’une organisation majoritaire, que ce soit un groupe de partis politiques ou tout autre regroupement ayant désigné l’un des siens pour diriger le pays.
La Constitution et tous les textes régissant la conquête du pouvoir sont clairs : tout parti politique se crée pour la conquête et l’exercice du pouvoir d’Etat, ce qui équivaut à dire que tant qu’un parti est majoritaire dans un Etat de droit, le dirigeant du pays est issu de ses rangs.
Dans le cas précis du Burkina Faso, la majorité des suffrages exprimés lors des dernières élections législatives du 06 mai 2007 sont allée aux partis politiques soutenant le président actuel.
Ainsi, si l’on se réfère, sauf erreur, aux 1 373 078 voix obtenues par le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), soit 58,85% des suffrages exprimés, aux 249 766 voix obtenus par l’ADF/RDA, soit 10,70% des suffrages exprimés, et aux 100 392 voix obtenues par l’Union pour la République (UPR) soit 4,30% des suffrages exprimés, pour ne s’en tenir qu’à ces trois partis politiques car, il y en a bien d’autres tout comme des associations de la société civile favorables au Président en exercice.
Vu sous cet angle logique de la démocratie et des textes en vigueur dont la Constitution, on peut raisonnablement illustrer la limitation des mandats par des simulations concrètes qui emmèneraient ces partis qui soutiennent l’actuel président et détiennent la majorité dans notre pays à changer de candidat, même si telle n’est