Droit constitutionnel
1re DEUG DE DROIT
TD DROIT PUBLIC Lyon le …………………...
« LE CHEF DE L’ETAT DANS LA PENSEE DU GENERAL DE GAULLE »
[…] il est nécessaire que nos institutions démocratiques nouvelles compensent, par elles-mêmes, les effets de notre perpétuelle effervescence politique (…). Il y a là, pour nous, une question de vie ou de mort […]
Cet extrait du discours de Bayeux du 16 juin 1946, annonce, douze ans déjà avant l’avènement de la cinquième République, la vision du général de Gaulle des institutions politiques françaises. La France sort alors de la deuxième guerre mondiale et doit se doter d’institutions adaptées pour affronter de nombreux défis au rang desquels ceux de l’après-guerre.
Il est à noter que le lendemain de la deuxième guerre mondiale rappelle d’autres épisodes de l’histoire politique de la France qui, à chaque tournant de son histoire, voyait s’affronter deux conceptions du pouvoir : une conception autoritaire et une conception populaire. L’une et l’autre de ces conceptions ont eu à l’emporter par le passé. La Révolution de 1789 s’inscrivait dans la logique populaire mettant fin à une monarchie autoritaire. Mais l’avènement de Napoléon Bonaparte en 1799 consacrait une autre vision, celle-la autoritaire, de l’exercice du pouvoir.
On attribue au général de Gaulle d’appartenir au courant autoritaire, mais dans la pratique, sa politique se trouve nuancée à plus d’un titre. Bien entendu au lendemain de la deuxième guerre mondiale, il n’était point concevable de diriger la France selon un style napoléonien. Encore moins monarchique. L’aspiration à la liberté était telle qu’une politique autoritaire n’aurait relevé que d’une tentative hasardeuse avec des conséquences politiques imprévisibles. Quelle que fût donc la pensée du général de Gaulle, la démocratie et la liberté devaient être prises en compte.
Néanmoins la personnalité du général de Gaulle est telle qu’il est disposé à engager son charisme dans