Droit des biens
Il existe dans le droit civil une division majeure entre le droit patrimonial et le droit extra patrimonial, ce dernier est non monétaire, il régit les personnalités et les rapports d’ordre personnel qui naissent entre les êtres humains. Par opposition il y a le droit patrimonial qui est l’ordre des valeurs pécuniaires et qui règle la possession des richesses, il règle l’ensemble des relations juridiques qui peuvent naitre de la production, de la détention, de l’exploitation et de la circulation des biens. Il est le droit de la valeur argent. Le droit des biens forme la base du droit patrimonial mais ce n’est qu’un élément du droit patrimonial, ce dernier forme un ensemble très vaste qui comprend notamment le droit patrimonial de la famille et aussi et surtout et le droit des obligations. Le droit des biens et le droit des obligations constituent la base du droit patrimonial. A première vue les biens ce sont les choses au sens ou le langage courant les entend. Toutes les choses dans leur infinie diversité mais pour le juriste les biens sont appréhendés sous l’angle des droits que les personnes détiennent sur eux. Ils sont objets de droit réel. Le droit réel étant le pouvoir d’une personne sur une chose. Le droit réel s’oppose classiquement au droit personnel, ces derniers sont deux éléments fondamentaux du droit du patrimoine.
Le droit réel : notre code civil n’en donne pas de définition il y a une simple allusion au droit réel dans l’article 543, c’est donc la doctrine qui le défini. C’est le pouvoir d’une personne sur une chose et dans ce rapport de droit le contact entre la personne et la chose est immédiat. Cette idée d’un contact immédiat entre titulaire et objet de droit ne recouvre pas la même réalité, selon qu’il s’agisse d’un droit réel principal ou d’un droit réel accessoire. Les droits réels principaux (propriété, usufruit, servitude) donnent à leur titulaire le pouvoir de tirer directement d’une chose tout ou une partie de son